While armed conflicts were once fought on the front lines, today social media has become a parallel battlefield. Without bombs, rifles or machetes, social media now allows anti-democratic parties to manipulate opinion, spread false narratives, and harass and demonize activists, journalists and researchers who do not share their narratives. In this regard, the current conflict in Congo offers a telling example of the nature and scope of online disinformation, as well as the strategies that peace activists can adopt to counter it. […]

Si autrefois les combats armés se menaient au front, aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus un véritable champ de bataille parallèle. Sans bombes, fusils ou machettes, les réseaux sociaux permettent désormais aux acteurs anti-démocratiques de manipuler l’opinion, diffuser des récits mensongers, harceler et diaboliser les activistes, journalistes et chercheurs ne partageant pas leurs récits. A ce sujet, le conflit actuel au Congo offre un exemple édifiant sur la nature et l’ampleur de désinformation en ligne ainsi que des stratégies pouvant être adoptées par les militants de la paix pour y faire face. […]

“Despite the independence of African states and the abolition of slavery, African democracies offer very few positive prospects in terms of good governance. The people of Africa are still faced with corruption, democratic backsliding and a range of other ills. As in the past, Africans are not giving up in the face of the predatory oligarchies in power. In many countries, activists and nonviolent movements have emerged to campaign against rulers’ abuse of power and to push nonviolently for good governance. […]”

“Malgré l’indépendance des Etats africains et l’abolition de la traite transatlantique des êtres humains, les démocraties africaines offrent très peu de perspectives positives. Les populations africaines sont toujours confrontées à la corruption, aux reculs autocratiques et à divers maux. Comme par le passé, les Africains ne baissent pas les bras face aux oligarchies prédatrices qui les dirigent. Dans de nombreux pays ont émergés des activistes et des mouvements non-violents qui militent pour faire reculer les abus de pouvoir des dirigeants et qui poussent de manière non-violente en faveur de la bonne gouvernance. […]”

Le mouvement citoyen La LUCHA a été fondé en 2012 par de jeunes Congolais frustrés par la situation dramatique de leur pays. La LUCHA a poursuivi la résistance non violente pour informer les citoyens et alimenter leur indignation, ainsi que pour rendre les personnes au pouvoir plus responsables et comptables de leurs actes. L’un des outils qu’ils utilisent s’appelle Fatshimétrie, un baromètre permettant d’évaluer le niveau de réalisation des engagements et des promesses faites par le chef de l’État pour transformer la Républic Démocratique du Congo. […]

The citizen movement LUCHA was founded in 2012 by young Congolese frustrated by the dramatic situation in their country. LUCHA pursued nonviolent resistance to inform citizens and fuel their outrage, as well as to hold those in power more responsible and accountable. One of the tools they use is called Fatshimétrie, a barometer for assessing the level of fulfilment of commitments and promises made by the head of state to transform the DRC. […]