La lutte nonviolente : agir pour la démocratie, la justice et la paix
Combattre ou fuir : le faux dilemme
Découvrez comment l’action non-violente peut être une force efficace pour défendre la démocratie, la justice et la paix
- La formation La lutte non-violente : agir pour la démocratie, la justice et la paix révèle l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire : les citoyens ordinaires ne sont pas impuissants face à l’injustice.
- Les contenus de cette formation sont 100% inédits et en français ! Elle est adapté au public, activiste et non-activiste, à partir de 15 ans.
- Le programme est composé de plusieurs modules qui peuvent être suivis à votre rythme. Le temps estimé pour la finir est de 3 à 5 heures.
- Les vidéos sont complétées par des quiz, des exercices interactifs, et des espaces d’échange : l’idéal pour évaluer votre apprentissage au fur et à mesure, créer des liens et garder le contact pour aller plus loin de votre engagement !
Cette formation est une coopération entre le Centre international sur le conflit non-violent, l’Institut pour la Paix, Non-violence XXI et LUCHA Lutte pour le changement (RDC).
INSCRIPTIONS
“Que faire de ma colère ?”
“Le monde va mal. On n’y peut rien…”
Face à l’injustice, face à la violence, nous n’avons pas beaucoup de choix de réponses, en effet. Soit on subit, soit on fuit, soit on collabore, soit on prend des armes pour lutter.
Mais il y a un choix moins déprimant que de subir, plus accessible que de fuir, plus courageux que de collaborer et plus efficace que la violence. Cette alternative, fait appel à la construction et non à la destruction. C’est une réponse à l’injustice qui mobilise au lieu de diviser ou d’isoler, qui donne à agir, qui nous munit de puissance sur notre avenir : c’est le choix de la lutte non-violente, et c’est le secret le mieux gardé au monde.
Pourquoi ce moyen de lutter contre les abus de pouvoir, contre la guerre, est-il si peu visible et mal compris ? Sûrement il n’y a que les hommes politiques, que les forces armées, que les urnes qui y peuvent quelque chose à notre souffrance ? Nos textes du cours d’histoire, la télé, les journaux, en effet, nous font croire qu’on est démuni-e.
Lorsque nous faisons appel au bon sens, nous pouvons arriver à la réalisation que les actions engagées des gens ordinaires comme nous, la base de la société, ont un impact énorme sur l’état de notre communauté, de notre région ou de notre pays. Et ces actions sont pour la plupart non armées (heureusement !) et se passent en dehors des couloirs officiaux. Ces actions comptent, par exemple, les boycotts, les manifestations, les grèves, le théâtre de rue, le journalisme investigatif et des centaines d’autres actions. En plus de notre bon sens, l’histoire elle-même nous chuchote dans l’oreille de suivre notre instinct que la lutte non-violente est là pour défendre la démocratie, la justice et la paix.
Mais qu’en est-il de la violence ?
Les personnes qui profitent de la corruption et des abus de pouvoir trouvent leur compte avec la violence et la menace pour garder la mainmise sur leur pouvoir et leurs biens. Mais sur le terrain de bataille de la lutte non-violente, ce sont les gens ordinaires qui ont l’avantage stratégique. Nous avons parlé du secret le mieux gardé du monde… En voilà l’une des principales raisons pourquoi.
Ferez-vous partie des gens qui sont au courant du secret ?
La formation “La lutte non-violente : agir pour la démocratie, la justice et la paix"
Vous ne connaissez peut-être pas l’histoire de la lutte non-violente : nous avons envie de vous la raconter.
Au travers des perspectives diverses de militants non-violents, d’universitaires et des acteurs de la société civile internationale, la formation “La lutte non-violente : agir pour la démocratie, la justice et la paix” offre une réflexion sur une force plus puissante pour changer le monde. Au fil des vidéos, vous allez :
- découvrir la lutte non-violente comme mode d’action politique pour gagner et défendre la démocratie, la justice et la paix ;
- découvrir une gamme riche de tactiques non-violentes et de luttes qui ont employé ces tactiques, pour nourrir votre imaginaire et vous aider à étendre votre champ d’action ;
- réfléchir aux avantages innés et aux impacts à long-terme des luttes non-violentes pour la démocratie, la justice et la paix ;
- déconstruire des idées fausses sur la violence et acquérir des contre arguments.
La formation a été élaborée en consultation avec un large éventail d’activistes, d’universitaires et d’acteurs de la société civile basés partout dans le monde francophone.
Une formation en ligne 100% inédite en langue française et, développée dans le cadre d’un partenariat entre le Centre international sur le conflit non-violent (USA), l’Institut pour la Paix (France), Non-violence XXI (France), Lutte pour le changement (LUCHA – République démocratique du Congo) et de nombreux acteurs locaux en Europe et en Afrique.
Cette formation a lieu sur la plateforme e-learning de l’ICNC. Les participants la débutent à la date de leur choix et la feront à leur rythme. La formation a été lancée en avril 2025 et les inscriptions resteront ouvertes pour une durée indétérminée. L’ICNC organiser une visio mensuelle pour faciliter le dialogue entre participants. Tous les matériaux de la formation sont gratuits pour les participants admis. Cette version de la formation, dite “initiation”, n’est pas certifiante. Pour en savoir plus sur des opportunités pour aller plus loin dans son engagement envers une meilleure compréhension et pratique de la lutte non-violente, à l’issue de la formation initiation, vous êtes invité.e à prendre contact avec les organisateurs de la formation.
Nous sommes plus fort.e.s que nous ne le croyons !
La conception de la formation

Journée d’étude et lancement du groupe de travail qui a élaboré la formation. Paris, mai 2023. Crédit : Amber French.
La formation a été élaborée par le groupe de travail de l’Institut pour la Paix (IPP) “Résistance civile, Non-violence et Culture de la paix”, que la conseillère principale de l’ICNC Amber French a co-fondée en 2022. Ce groupe de travail se compose d’une quarantaine d’universitaires, de militants et d’acteurs associatifs basés en France et dans 13 pays francophones dans le monde. Le groupe se focalise sur trois concepts ou approches qui se croisent tant dans leurs dimensions théoriques que dans leurs expressions pratiques. L’objectif du groupe est de développer ses axes de recherche et de poursuivre des activités ciblées pour les communautés universitaires, militantes, médiatiques, associatives et politiques, en privilégiant des supports éducatifs, tels que la formation “Les fondements théoriques et stratégiques de la lutte non-violente”.
Cette formation, comme le groupe de travail qui l’a conçue, se veut une opportunité de rapprocher diverses communautés de réflexion et pratique francophones, d’élargir les horizons d’un champ d’étude encore très jeune, et de promouvoir le travail effectué sur nos sujets en français depuis des décennies.
En mai 2023, le groupe de travail a été lancé officiellement lors d’une journée d’étude à l’Institut Catholique de Paris, co-sponsorisé par l’ICNC. La journée d’étude a attiré la participation d’une quarantaine d’universitaires, militants et acteurs de la société civile basés en France (un petit nombre depuis l’étranger en visio). Une douzaine d’intervenants venus de la France, l’Allemagne, l’Ukraine, les États-Unis, l’Algérie et Djibouti ont abordé des sujets allant du « silence du monde universitaire français sur la non-violence : pourquoi ? » à la « lutte non-violente de l’Algérie pour la justice des victimes du terrorisme », en passant par les « synergies et les défis à l’intersection entre la résistance civile et la construction de la paix » et les « perspectives sur et en provenance de l’Ukraine ».

Lors de la journée d’étude en 2023, le groupe de travail a identifié le besoin de développer des supports éducatifs. Crédit : Amber French.
Le format était sans précédent, comme une sorte de « pollinisation croisée » de la communauté française de la non-violence avec des universitaires et des acteurs de terrain du monde entier sur des thèmes aussi vastes. Les participants ont exprimé un fort intérêt pour une plus grande visibilité de l’étude de la résistance civile dans les universités françaises.Ainsi que la nécessité d’établir des liens plus étroits sur le sujet entre le monde universitaire et les acteurs de terrain. Des supports éducatifs étaient identifiés comme un moyen propice pour accomplir cette tâche.
En partant de cette volonté, le groupe a réalisé en 2024 un projet de formation en ligne sur la lutte non-violente, orientée vers la compréhension de ce phénomène d’un point de vue des sciences sociales.
Bien que la formation se focalise sur la lutte non-violente, elle est également nourrie par la recherche sur la non-violence et la culture de la paix, sans oublier le prisme du genre.
L’unicité du projet de formation a pour ambition d’être mixte sur plusieurs axes :
● En termes de profil des participants : militants de mouvements non-violents, universitaires, journalistes et membres de la société civile en France et dans la Francophonie, pour croiser les regards et enrichir les échanges, au lieu d’isoler chaque communauté de pratique et de réflexion.
● En termes géographiques : la langue française unit la France et plusieurs pays en Afrique, aux Caraïbes et au-delà. C’est une opportunité pour des participants d’apprendre des autres en dehors de leurs communautés et de leurs pays.
Pour plus de renseignements, contactez formation@nonviolent-conflict.org ou nonviolence@institutpourlapaix.org.
La recherche appliquée pour nourrir la formation

Membre du groupe de travail Mayeul Kauffmann analyse les données du sondage d’activistes. Crédit : Mayeul Kauffmann.
Le groupe de travail de l’Institut pour la Paix a voulu produire une formation qui répond aux besoins spécifiques de nos participants cibles. Pour cela, il lui fallait de nouvelles données quantitatives et qualitatives via de la recherche appliquée. A cet effet, nous avons réalisé une série de 10 consultations avec 40 acteurs divers internationaux entre janvier et juin 2024. En parallèle, nous avons aussi réalisé un sondage de 164 répondants dans 13 pays francophones et une cartographie de ressources sur la résistance civile en français. Ces 40 acteurs ont participé directement à l’élaboration du sondage, des cartographies, et/ou des trames des formations. Ce processus de concertation a l’avantage à la fois de créer un buzz et de donner l’opportunité aux participants cibles de s’investir dans la création de la formation.
Les pays des répondants : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Djibouti, France, Guinée, Haïti, Madagascar, Maroc, Martinique et Tchad

En pleine discussion sur les trames de la formation lors du séminaire de travail à Paris, juin 2024. Crédit : Amber French.
L’objectif du sondage—numérique en cohérence avec le format en ligne de la formation—était de mieux comprendre les participants cibles : leur situation, leurs sujets d’intérêt, les types de contenu qu’ils préfèrent, leurs priorités en termes d’activisme et leurs besoins d’apprentissage. L’échantillon n’est pas représentatif et n’a pour seul objectif que de permettre une prise de décision sur le projet de formation.
Les 164 répondants sont composés d’environ 61% d’hommes pour 39% de femmes ; deux-tiers sont âgés de 20 à 40 ans. Tous les répondants parlaient français puisque le questionnaire était dans cette langue. Toutefois ces derniers parlaient aussi une vingtaine de langues tel que le swahili, le créole, le malgache, l’arabe… Nous pouvons donc espérer avec une formation en français pouvoir toucher un certain nombre d’espace culturo-linguistique.

Bienvenu Matumo de la LUCHA (RDC) et Amber French de l’ICNC lors d’un évènement organisé par un de nos partenaires français, Non-violence XXI. Crédit : Cathy Smith.
La défense de la démocratie, des droits de la personne et de la culture de paix étaient les plus grandes thématiques prioritaires pour nos répondants. Leurs plus grands besoins au sein de leurs mouvements respectifs étaient de former des militants et de renforcer leurs compétences, d’échanger avec des mouvements de même sensibilité dans d’autres pays, et la maîtrise de la discipline non-violente pour ses bénéfices stratégiques. Un narratif/rapport sur le sondage est en cours en 2024-25.
La participation militante à cette recherche appliquée ainsi qu’à la conception de la formation fut tout à fait pertinente en ce qui concerne l’intérêt qu’elle a pu susciter et les informations concrètes qui ont pu être apportées. Toutefois, plusieurs formateurs africains nous ont exhorté d’aller au-delà du développement d’une formation en ligne, avançant deux idées :
- Soutenir des formations en petits groupes en présentiel pour dispenser le cours, et
- Produire une version imprimée du cours. Selon ces formateurs, ces initiatives augmenteraient la participation (eg. femmes, zones rurales, zones de conflit, minorités linguistiques) et assureraient une dynamique de groupe pour optimiser l’apprentissage.
Trames de la formation initiation
Formation initiation : “La lutte non-violente : agir pour la démocratie, la justice et la paix”
- Le monde va mal… mais on est plus fort qu’on ne le croit
- Agir pour la démocratie, la justice et la paix… par la lutte non-violente
- Défendre nos droits face aux abus de pouvoir
- Les luttes non-violentes autour de nous : hier et aujourd’hui
- A la découverte de la grande richesse des actions non-violentes
- Les limites de la violence : une perspective française
- Les limites de la violence : une perspective congolaise
- Et maintenant, que faire ? Les premiers pas vers un monde meilleur
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